I/ Histoires de Niort, ville propre, et des Deux-Sèvres


Résidente à la Villa Pérochon en septembre 2021, elle a entamé une pérégrination à travers des villes françaises en commençant par Niort.

Elle transforme alors sa résidence dans le Marais Poitevin en virée touristique, en tirant le portrait des habitants et en les accompagnant de cartes postales qui retranscrivent leurs histoires. Un homme dangereux, un sex-shop poussiéreux, une légende locale. Mais aussi de la station spatiale Mir, un gosse avec son chiot, une foire de tracteurs qui ressemble aux États-Unis. On plonge dans les chroniques de Niort comme dans un roman contemplatif, parsemé de mystère et enveloppé dans un silence surréel et parfois franchement drôle.
Texte écrit par Costanza Spina.

C’est l’histoire de ma résidence à Niort, ou plutôt de mon voyage dans le Marais poitevin. Je voulais rencontrer des gens, errer au hasard pour faire des photos. Je roulais de village en village, à la recherche d’un sujet. Finalement, c’est d’une succession d’histoires ordinaires dont il sera question : d’un homme dangereux, d’un sex-shop poussiéreux, d’une légende locale. Mais aussi de la station spatiale Mir et d’une brosse à dent mal placée.



II/ Histoires de Dijon et de Bourgogne


A l’été 2022, Emma Riviera poursuit sa résidence aux Ateliers Vortex à Dijon.
C’est ici qu’elle continue son enquête photographique.

L'ambiance se fait plus sombre que lors du précédent voyage à Niort : s'instaure et nous enveloppe dans une atmosphère qui côtoie l'étrange. Histoires de Dijon et de Bourgogne retranscrit l'ambiance envoûtante du Morvan. C’est dans cette région naturelle que s’est concentré le travail d’Emma Riviera, happée par les paysages vigoureux et enveloppants.

Pendant cette résidence, la photographe a arpenté les alentours de Dijon, à la rencontre de personnages et de lieux aux allures de Twin Peaks. Pascal, ancien cheminot et photographe, fasciné par la “poésie ferroviaire”, a parcouru la Bourgogne en long et en large. Il évoque la nuit où il a dû faire face au premier accident sur les rails mais aussi la fois où il a rencontré un énigmatique chasseur de vipères…On croise ensuite René, l’aubergiste fan de Mitterrand (on découvrira que beaucoup de Morvandiaux sont fans de l’ancien Président, qui fut député non loin d’ici), qui a racheté l’intérieur d’un pub en style anglais pour décorer son auberge en hommage aux années qu’il a passées à Londres. Janine, qui connaît le Morvan comme ses poches, est gardienne de son histoire particulière…et de la recette d’un plat rare, le crapiaux. Entre maisons qui prennent feu, le retour du lynx, les champs de sapins de Noël et bien d'autres histoires, on pénètre dans un récit aux airs de réalisme magique sud américain. Le tout, au cœur d'une canicule omniprésente, étourdissante, irréelle.
Texte écrit par Costanza Spina dans le cadre de l’exposition aux Ateliers Vortex.